Marie Brousseau
Pharmacienne propriétaire-affiliée à Proxim
« Quand c’est trop facile, il faut que je trouve quelque chose pour aller plus loin, qui repousse mes limites. »
Marie Brousseau est pharmacienne et propriétaire associée de deux pharmacies Proxim dans la région de Chaudière-Appalaches. Elle côtoie la maladie au quotidien, chez les adultes et — « trop souvent », dit-elle —chez les enfants aussi. Son écoute et son empathie sont particulièrement appréciées de sa clientèle fidèle. Très impliquée dans sa communauté, cette amie de Leucan a le cœur sur la main. Elle en est à son second Défi têtes rasées Leucan.
Dès qu’on lui propose un beau projet qui l’amène à sortir de sa zone de confort, Marie Brousseau accepte. Active et fonceuse, elle carbure aux défis et à la nouveauté. « Quand c’est trop facile, il faut que je trouve quelque chose pour aller plus loin, qui repousse mes limites. » Elle a donc accepté avec plaisir de faire partie des Audacieuses.
La pharmacienne a participé une première fois au Défi têtes rasées Leucan il y a cinq ans. « J’avais toujours eu envie de le faire, mais on se trouve toujours de bonnes raisons pour remettre à plus tard. Je suis très impliquée dans le bénévolat et quand quelqu’un demande, j’y vais. On est comme ça chez nous, dans ma famille. » Proxim souhaitait alors monter une équipe pour aider Leucan. Marie Brousseau s’est tournée vers son associée de l’époque et lui a lancé : « Es-tu game ? » Spontanément, elles ont décidé de changer de tête pour la cause.
« Ça a été une très belle expérience. C’est sûr qu’il y a eu de l’excitation au début, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je ne pensais pas que mon geste aurait eu un si grand impact, confie-t-elle aujourd’hui. Je n’avais pas prévu que je m’en ferais parler autant, que les clients me féliciteraient et me complimenteraient, qu’ils prendraient la peine de me dire que j’étais belle. » Elle en a tiré un grand sentiment de fierté. « On m’a dit que j’étais courageuse. Non, je ne vois pas ça comme du courage si l’on compare à ce que vivent les enfants malades et leur famille. J’ai beaucoup aimé relever le Défi, j’en ai tiré que du positif. »
La beauté révélée
Comme la glace est brisée, Marie Brousseau n’est pas nerveuse, mais plutôt fébrile à l’approche du grand jour. « Les Audacieuses est un si beau projet, qui met les femmes en valeur, c’est certain que je voulais le refaire ! » Elle y sera fière ambassadrice de Proxim. Elle se réjouit de pouvoir participer à cette campagne pour aider et soutenir Leucan. « Amasser des sous, ça reste l’idée de base, le nerf de la guerre, pour le soutien aux enfants, aux familles, pour financer la recherche », dit-elle.
Cette fois, elle est d’autant plus enthousiaste qu’elle relève le Défi avec cette volonté de valoriser la beauté des femmes, sans artifices, au-delà des standards habituels. « J’ai toujours été assez féministe par défaut, de par ma génération. La condition des femmes s’est améliorée, mais on ressent encore certaines choses, certaines pressions. » Comme celle de l’image, d’une définition bien étroite de la féminité. « Je veux montrer que les femmes peuvent être belles sans cheveux. C’est un exemple à montrer aux jeunes, mais aussi à toutes les générations. Pour être une belle personne, on n’a pas besoin de correspondre à tel et tel critère. Ça vient de l’intérieur. Je veux montrer qu’on peut oser, que ça fait du bien de sortir de sa zone de confort. »
Revenir à l’essentiel
Marie Brousseau l’admet, elle est peu attachée à ses cheveux. « J’ai eu toutes sortes de coupes de cheveux, je les ai eus courts et longs. Je me suis toujours dit : des cheveux, ça repousse. Avec les cheveux rasés, les gens remarquent plus notre visage, on peut jouer avec le maquillage, les boucles d’oreilles. » Elle y voit aussi des avantages non négligeables. « Ça prend tellement moins de temps pour me préparer le matin et je sauve beaucoup d’argent en rendez-vous chez la coiffeuse ! » Quand ses cheveux seront indomptables, trop longs et trop courts à la fois, elle portera des bandeaux et des chapeaux tout simplement.
La pharmacienne a grandi aux côtés de sa sœur malade, atteinte d’arthrite juvénile. « Je suis capable d’apprécier la chance que j’ai d’être en santé. »
Ce défi est une occasion de revenir à l’essentiel, comme nous le montre déjà le contexte de pandémie, selon elle. « L’important, c’est la famille, être entouré des gens que tu aimes, être impliqué, se sentir utile. Le reste, l’apparence, c’est du bonus. Je pense qu’on est belle quand on se sent belle et bien. Ça rayonne. »