Isabelle Jean

« Ça va être un gros changement pour moi, pour mes proches. Mais je le vois comme un geste de solidarité et une opportunité de pouvoir ouvrir la discussion dans mon milieu de travail. Je souhaite sensibiliser les gens qui m’entourent à la mission de Leucan. C’est comme ça que je vois ma participation. »

Arrivée chez Loto-Québec il y a 10 ans, Isabelle Jean est vice-présidente exécutive et chef de l’exploitation des opérations de loteries depuis 2017. Elle chapeaute également la direction générale de l’image de marque et de la communication-marketing. Mère de deux jeunes enfants, elle est aussi présidente de la Société des loteries interprovinciales qui opère les loteries à l'échelle pancanadienne. Elle se fait un devoir de s’impliquer dans différentes causes.

Consciencieuse, Isabelle Jean aime bien faire les choses, jamais à moitié, jamais détachée. C’est pourquoi il lui arrive de tergiverser avant de prendre une décision, de passer à l’action. Comme pour cette offre de Leucan. Pendant trois semaines, elle a hésité à se joindre aux Audacieuses. « Ça va me demander un effort personnel pour aller au bout de ce défi. Ce n’est pas le type d’événement auquel je prends part aisément. Je ne me considère pas comme une femme audacieuse. » Plusieurs, bien sûr, affirmeront le contraire, avec raison.

Maman de deux jeunes filles, âgées de 9 ans et 2 ans, cette gestionnaire a réussi à gravir les échelons avec succès au sein de Loto-Québec. « C’est toujours un peu plus difficile en milieu de travail pour les femmes de monter, surtout avec une jeune famille. J’ai toujours travaillé très fort, pour défricher, sortir des sentiers battus et faire ma place. »

Chasser la nervosité pour aider

Après avoir réfléchi et mesuré l’impact de sa participation aux Audacieuses dans sa vie personnelle et professionnelle, elle a accepté avec fébrilité et grand plaisir. « Quand je m’implique, je prends ça à cœur, je mets beaucoup d’efforts et d’énergie. Je voulais être certaine, j’en ai parlé à mon conjoint, à ma fille aînée et à mes collègues proches : tous m’ont encouragée. » Pas question de reculer.

Néanmoins, Isabelle Jean ne cache pas sa nervosité. Ce n’est pas tous les jours qu’on change de tête à ce point. « Oui, je suis nerveuse! Mais c’est tellement plus important pour moi de pouvoir contribuer à aider les enfants malades, leur famille et les gens qui en prennent soin. J’ai la chance d’avoir deux filles en santé, c’est un privilège et j’en suis parfaitement consciente. Cette cause me touche beaucoup et c’est primordial pour moi de leur venir en aide. »

Elle voit dans le rasage commun, un événement heureux, et se dit impressionnée par le profil des participantes. Celles de l’an dernier, celles de cette année également. « Elles sont inspirantes, courageuses. Ça m’a motivée à faire partie de ce projet, d’être aux côtés de ces femmes. Ce sera aussi plus facile de le faire en groupe, on pourra s’encourager. »

Un souvenir pour la vie

« Ça va tout de même être un gros changement pour moi, pour mes proches. Mais je le vois comme un geste de solidarité et une opportunité de pouvoir ouvrir la discussion dans mon milieu de travail. Je souhaite sensibiliser les gens qui m’entourent à la mission de Leucan. C’est comme ça que je vois mon implication. »

D’ici l’événement, elle préfère ne pas trop y penser. Mais c’est plus fort qu’elle, elle essaie déjà d’anticiper son apparence après le défi. « Ça me rend fébrile, inquiète par moments. Mais la féminité et la beauté, ça va au-delà des cheveux. On est davantage que notre apparence. Les gens ne s’arrêteront pas à ça, je pense, le message est beaucoup plus fort. » Peut-être même que d’autres, inspirés, voudront en faire autant. « Je souhaite, par mon geste, encourager des personnes à s’impliquer. »

Elle ne sait pas encore comment réagira son bébé à sa tête rasée. « Elle va sûrement se demander ce qui est arrivé à maman ! » Cependant, elle sait déjà qu’elle se souviendra de ce défi unique toute sa vie.