Catherine Newman

« Je sais que ça va frapper fort et que je devrai m’y préparer psychologiquement. Je n’aime pas recevoir beaucoup d’attention. Mais ça va être le sujet de l’heure et c’est l’objectif! »

Depuis 2021, Catherine Newman (CPA, CA, CFA) est Vice-présidente Finance, rapports financiers chez iA Groupe financier. Ayant travaillé plus 20 ans à la Banque Nationale, elle a gravi de multiples échelons jusqu’à la haute direction. Son talent a été mis à contribution dans des rôles clés tels que Vice-présidente, comptabilité Marchés financiers, Trésorerie et International. Mère accomplie de deux adolescentes, elle a la réelle volonté de faire une différence.

Leader passionnée qui sait mobiliser son entourage, elle partage tout son savoir en mode collaboratif et fait croître les équipes qui ont la chance d’évoluer à ses côtés. L’innovation et l’audace font partie de l’équation qui la motive à vivre des succès.

Catherine Newman se joint aux Audacieuses avec un léger vertige. Habituée de briller de par ses actions qui lui permettent de mettre à profit ses compétences et son expertise, elle préfère l’action et l’efficacité des coulisses. Elle se sait toutefois une femme d’impacts. « Je sais que ça va frapper fort et que je devrai m’y préparer psychologiquement. Je n’aime pas recevoir beaucoup d’attention. Mais ça va être le sujet de l’heure et c’est l’objectif! »

Elle se fait tout doucement à l’idée de ce coup d’éclat planifié. L’an dernier, elle a été particulièrement touchée par l’implication de la première cohorte des Audacieuses. C’est, parcourue de frissons, qu’elle a vu ces femmes de divers horizons s’unir autour de la cause de Leucan. Sur LinkedIn, elle a formulé un bel hommage à Brigitte Dagnault, l’une d’entre elles. « Avec ses longs cheveux roux éclatant, Brigitte a tellement de prestance. J’étais vraiment émue par son geste. Brigitte m’a renvoyé la balle en me disant : qui sait, ce sera peut-être ton tour l’an prochain? »

Privilégiée et bouleversée

Aussi, quand Brigitte Dagnault l’a officiellement invitée à relever le défi il y a quelques mois, Catherine Newman n’a pu refuser. « Elle m’a convaincue en moins de 30 secondes. Leucan, c’est tellement une belle cause. Quand tu mets au monde des enfants, il y a toujours cette crainte que la maladie puisse frapper. Personne n’est à l’abri d’un accident, d’un trouble de santé mentale ou d’un cancer. Je me considère privilégiée d’avoir deux filles en santé. Ça me bouleverse de savoir que des parents n’ont pas cette même chance. »

En se faisant raser la tête, Catherine Newman souhaite avant tout avoir un impact monétaire pour aider la cause. « Les causes comme Leucan ont besoin d’argent et je souhaite donc contribuer à ma façon. Par mon geste, je veux aussi sensibiliser les gens autour de moi à la réalité des familles et des enfants qui vivent avec le cancer. »

Catherine Newman a la chance de rayonner auprès d’un large réseau. Elle se réjouit donc de vivre cette aventure en compagnie de femmes inspirantes. « C’est beau de voir des femmes qui osent, qui redonnent à la communauté. »

Changement de tête : un choc appréhendé

Qu’elle soit à la course à pied au lever du soleil ou dans un chalet en vacances, qu’elle anime une conférence ou qu’elle assiste à un gala de bienfaisance, Catherine Newman porte ses cheveux blonds détachés, toujours bien coiffés. « Mes cheveux sont blonds, épais et longs. Je les coiffe, ça fait partie de moi. C’est important. » La queue de cheval ne fait d’ailleurs jamais partie des options.

Aussi, elle admet qu’elle appréhende le choc associé à son changement de tête, quand elle verra son visage à nu, sans sa tignasse dorée. « Quand j’étais en secondaire un, j’ai eu les cheveux courts et, honnêtement, ce n’était pas très beau. Avec le rasage, c’est comme si j’effectuais un retour dans le passé, j’ai une certaine hantise de ressembler à cette adolescente que j’ai été. »

Contrairement à son habitude, elle compte attacher ses cheveux tous les jours dès que l’événement sera annoncé officiellement. « Comme on est souvent en rencontre virtuelle, je verrai moins mes cheveux et davantage mon visage à l’écran. Ça va m’habituer à ma prochaine année. »

Une occasion d’introspection

Si elle a eu ce premier réflexe de prévoir une perruque pour certaines occasions, ses filles et son mari l’ont vite convaincue d’y renoncer. « Je ne voulais pas que les gens remarquent ma tête. Mais en pensant à l’impact qu’aurait mon geste pour la cause, j’ai changé d’idée. Donc, je vais vivre l’expérience à fond et porter la cause à 100 %. » Elle prévoit se maquiller davantage et ressortir quelques bijoux (rangés depuis le télétravail pandémique).

« Je vais avoir 50 ans en mai. Jamais je n’aurais cru célébrer la tête rasée. Mon coiffeur n’en revient pas ! Pendant un an, je vais être en métamorphose constante, il va me proposer des looks pour que chaque étape soit amusante. Il va me teindre les cheveux en blond très clair au début. On a déjà tout convenu ! »

Catherine Newman croit qu’elle sortira grandie de l’expérience. « On dit que la beauté est intérieure, non ? Je vais saisir ce moment dans ma vie comme une opportunité de développement personnel. Oui, j’ai des craintes, mais je me dis que ça va m’amener ailleurs. Je vais tenter de comprendre ceux et celles qui souffrent de cancer, le regard qui est posé sur eux. » Appréhende-t-elle ces yeux tournés vers elle lors de ses sorties de jogging ou quand elle marchera avec ses deux chiens ? « Devant la réalité des familles de Leucan, mes inquiétudes ne pèsent rien. »