Evelyne Audet

« Je sais que ça peut me nuire pour des contrats que je n’ai pas encore et que je n’aurai peut-être jamais. Je ne représenterai pas l’image qu’on cherche, je serai étiquetée, mais on ne me le dira jamais. Je suis prête à assumer ce risque. »

Figure connue du grand public, Evelyne Audet roule sa bosse dans les médias depuis une quinzaine d’années. On l’a vue à la barre des émissions Direction la mer, Croisières de rêve et À deux, c’est mieux! sur Évasion. Son dynamisme, sa candeur et son sourire pétillant en font une animatrice appréciée, partout où elle passe. Elle anime actuellement la quotidienne La nouvelle garde à la station de radio 91,9 Sports. On peut aussi la voir taquiner le poisson via l’émission Le Shore Lunch sur RDS.

Jeune maman comblée, compétitrice entêtée et aventurière dans l’âme, Evelyne Audet a accepté avec fébrilité (et un léger vertige!) de se joindre au projet Les Audacieuses. « Dans ma vie, je fais des choix de cœur, plus que des choix de tête. Je me laisse guider par mes émotions, mon intuition. J’ai fait des choix risqués, mais ça ne me trompe jamais. »

Ses collègues avec elle

C’est son patron à la radio qui, de mèche avec ses collègues, l’a invitée à tenter l’expérience. « Evelyne, serais-tu game de te faire raser les cheveux pour Leucan ? », lui a-t-il demandé. Derrière cette initiative, on trouve Me Sophie Mongeon, chroniqueuse à la station et elle-même ancienne Audacieuse.

Surprise par la demande, l’animatrice a d’abord spontanément refusé. « Se faire raser les cheveux, ce n’est pas rien! » Puis, elle a demandé 24 heures pour y réfléchir. « Quand tu travailles dans les médias, à la télé, tu as besoin d’un peu de temps pour te faire à l’idée. Mais les cheveux, ça repousse. Quand j’ai su ce qu’est réellement le projet, j’ai tout de suite eu le goût d’embarquer. Je réalise l’immense impact que ça a, tous les sous qu’on peut amasser. C’était impossible pour moi de dire non. »

Seule femme à l’animation de la station, elle sait que ses collègues plongent avec elle dans cette aventure. On parle de présenter un radiothon, d’organiser des événements pour collecter des fonds. « J’ai la station derrière moi, mon patron est motivé, il a des idées de grandeur. Je pense déjà qu’on va dépasser le montant prévu. »

Direct dans le cœur

Choyée d’avoir un fils en santé, Evelyne Audet se sent interpelée par les épreuves que traversent les familles de Leucan. « Depuis que je suis maman, les causes qui touchent les enfants me rentrent direct dans le cœur. »

Néanmoins, elle le sait très bien : l’apparence et l’image sont très importantes quand on évolue devant la caméra. « Je sais que ça peut me nuire pour des contrats que je n’ai pas encore et que je n’aurai peut-être jamais. Je ne représenterai pas l’image qu’on cherche, je serai étiquetée, mais on ne me le dira jamais. Je suis prête à assumer ce risque. »

Elle se conforte à l’idée que les stéréotypes de beauté et de féminité sont un peu moins présents aujourd’hui. « Je ne suis pas certaine que j’aurais accepté ce défi il y a plusieurs années. C’était alors très courageux de se raser la tête. Je dirais que la mannequin Ève Salvail a démocratisé ce look, a ouvert la voie. Aujourd’hui, on voit de plus en plus de très belles femmes qui ont eu la tête rasée ou les cheveux courts. Comme Marie-Mai. Comme Vanessa Pilon. D’autres l’ont fait avant, c’est moins épeurant! »

Face Swap et boucles d’oreille !

D’un point de vue personnel, elle redoute un brin cette première fois où elle se verra dans le miroir. « Quand mon petit frère et moi, on échange de visages avec l’application Face Swap, on est pareils ! J’ai peur d’avoir des traits masculins. Mais ça ne me fera pas reculer. D’ailleurs, il n’y a pas une fraction de seconde où j’ai pensé faire marche arrière. » Elle a le soutien de son conjoint et de ses proches. « Pour ajouter une touche de féminité, je porterai des boucles d’oreille. Qui sait, je vais peut-être y prendre goût et continuer de me raser! »

Un geste d’impact en équipe

Evelyne Audet est prête et assume à fond sa décision Mais ne lui parlez pas d’un rituel avant le jour J. « Je ne veux pas trop y penser. On me dira ce que je dois faire et je le ferai, mais je ne veux pas faire de cérémonie autour de ça. » Elle se réjouit de poser ce geste d’impact, entourée de femmes inspirantes. « C’est motivant de savoir que je ne suis pas toute seule, le contraire m’inquiéterait. Je suis contente de voir que la société est rendue là, que plusieurs femmes acceptent sans trop hésiter. Ça me rassure. »

Fille d’équipe, elle souhaite que les Audacieuses puissent se rassembler pour un rasage commun. « Je veux entendre le rasoir de chacune d’elles, qu’on en fasse un bel événement de groupe. J’espère qu’on aura l’opportunité d’être physiquement ensemble, unies. »